MA PATRIE EST UNE VALISE
CRÉATION 2022
Genre – déambulation théâtrale et musicale
Idée / conception- Aude Lorrillard
Avec – Aude Lorrillard, Sébastien Olivier, Nirina Ralaivola
Aide-à-la mise en scène : Vita Malahova
Arrangements inspirés de musiques traditionnelles- Nirina Ralaivola
Musiques électroniques – Alberto Barberis, Aude Lorrillard
Voix intervewée : Danièle Cavalier
Design et Costumes- Deboarh Erin Parini & I Patom Theatre
Poster: Stefano Giorgi
Ma patrie est une valise (titre humblement emprunté au poète palestinien Mahmud Darwisch) raconte l’histoire d’une jeune femme qui décide de ne pas suivre la traditionnelle voie de ses aînés et faire le même métier de paysan que ces aïeul.es. Elle est la première à quitter les terres où est installée sa famille depuis des générations.
Entre détermination, doutes et problème techniques, le spectacle soulève la question de la transmission des traditions (ou pas) à travers les générations.
NOTE D’INTENTION
“J’aurais bien aimé que ma grand-mère le sache.
J’aurais bien aimé qu’elle sache qu’il y a beaucoup de choses que je fais aujourd’hui, comme elle le faisait hier, sans que personne ne m’ait obligé à suivre une tradition ou à marcher dans les pas de mes aînés.J’aurais voulu qu’elle le sache pour que l’on découvre ensemble que l’on aurait pu se comprendre. Mais c’est comme si j’avais rencontré mes grand-parents à une période où j’étais peu encline à recevoir ce qu’ils voulaient me transmettre. J’aurais pu apprendre beaucoup, mais je n’ai pas voulu. A l’époque, je ne voyais que les différences et le fossé qui nous séparait. Nous ne chantions pas les mêmes chants, et nous ne parlions pas avec les mêmes mots.
Ils avaient les rumeurs, nous avons facebook ; ils avaient les bals, nous avons les raves, ils avaient les transmissions orales, nous avons spotify.
Nous avons davantage, en permanence et partout.
Ma grand-mère n’a jamais quitté son village natal. Moi, je n’ai jamais habité plus de trois ans au même endroit. “
My homeland is a suitcase (a title humbly borrowed from Palestinian poet Mahmud Darwisch) tells the story of a young woman who decides not to follow in the footsteps of her elders and take up the same farming profession as her ancestors. She is the first to leave the land where her family has lived for generations.
Between determination, doubts and technical problems, the show raises the question of the transmission (or not) of traditions across generations.
STATEMENT OF PURPOSE
“I wish my grandmother had known.
I would have liked her to know that there are many things I do today, just as she did yesterday, without anyone forcing me to follow a tradition or follow in the footsteps of my elders. I would have liked her to know so that we could discover together that we could have understood each other. But it’s as if I’d met my grandparents at a time when I was reluctant to take on board what they wanted to pass on to me. I could have learned a lot, but I didn’t want to. At the time, all I could see were the differences and the gulf that separated us. We didn’t sing the same songs, and we didn’t use the same words.
They had rumours, we have facebook; they had balls, we have raves, they had oral transmissions, we have spotify.
We have more, all the time and everywhere.
My grandmother never left her home village. I’ve never lived in the same place for more than three years. “










